Quentin Conrate explore sa batterie en la grattant, la retournant, la traînant au sol et en la laissant exprimer ses sons parasites quitte à en rajouter quand cela s’impose. Il a ces dernières années eu l’occasion de le faire assez régulièrement en solo ou dans différents projets avec de nombreux artistes qu’ils soient musiciens, vidéastes ou danseurs, pouvant d’un jour à l’autre passer d’une cave sombre à un plateau de grande dimension.
Il a parfois l’occasion de créer des contextes particuliers lors de pièces intitulées « Scénographies concertantes » où l’espace devient le moteur du mouvement et du son.
Il a pu se rendre ou présenter son travail en France comme à l’étranger (Italie, Belgique, États-Unis, Pologne, Autriche, Allemagne, Pays-Bas…) dans des lieux consacrés à cela ou transformés pour l’occasion (la Galerie Commune, la Malterie, le Théâtre d’Orléans – Scène Nationale, le théâtre Molière d’Ixelles, UMBO, Q-02, le Shaefer Theatre, le Rhiz, le parc du château de Chamarande, La Scène/Louvre-Lens, les Ateliers Mommen, le centre culturel libertaire, le Lieu d’Art et Action Contemporaine de Dunkerque/LAAC, La Condition Publique…)
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Mainly focused on improv, Quentin Conrate is a drummer active in contemporary music, musical theater and different fields of experimental art. His works are often crossing visual art and sound, dealing with space, sound and movement.
Currently working with La Barque (théâtre&musique) a musical theater company run by Frédéric Tentelier, he’s also writing his own pieces for different projects such as Lunar Error, ensemble of improv/contemporary music in which he’s involved.
He released a solo CD on Creative Sources in 2015 and a few others with different projects (Wing in Ground Effect, Kaulquappen, Lunar Error and a trio with Thomas Coquelet and Sylvain von iniitu).
Groupes / en cours :
– Collaborateur régulier de la compagnie La Barque (théâtre et musique) menée par Frédéric Tentelier.
– kaulquappen + la rencontre avec Gabriel Lemaire
– Sphaigne
– f_r_e (field recording ensemble)
– Left-Handers
– Lunar Error
– ensemble électro-acoustique avec E42/A8
Contact : quentin . conrate [at] yahoo . fr
Discographie :
_solo
– « Qui tombent autour du printemps » disque autoproduit, 2012.
– « sekametelisoppa » Creative Sources, 2015.
_groupes
– kaulquappen, « ater », Éditions Berline-Hubert-Vortex, 2014.
– Wing in Ground Effect, « Wing in Ground Effect », BeCoq, 2014.
– Sylvain van iniitu/Thomas Coquelet/Quentin Conrate, « Maneries ramonandi fournellos », Creative Sources, 2017.
– Lunar Error, « Selếnê », Becoq/fréquences critiques, 2017
– Gezeugt, split « affinités sélectives », Rhizome(s), 2018
(rhizomes.bandcamp.com/album/affinit-s-s-lectives-volume-1)
Critiques :
_sekametelisoppa
« Est-ce parce que son kit de batterie a été réduit que Quentin Conrate s’attaquait, ce 27 juillet 2014 « dans le cadre » du festival Becoq, aux murs de La Coopérative de Montolieu ? Ce serait donc de flegme que serait, avant tout, fait ce premier enregistrement solo du batteur.
D’intrépidité, même – dans le registre des murs chantants, on a connu quelques précédents de taille, dont ceux des Thermes de Vals révélés par Fritz Hauser. Statique, le micro laisse à Conrate de la distance quand le disque donne une idée du vaste espace qu’il aura parcouru. Une respiration, d’abord, puis ces objets frottés qui font des parois leur grand terrain de jeu : crissements, dérapages, pluies, et enfin tumulte.
Si l’improvisation offre une suite de propositions liées mais presque toutes indépendantes, Conrate parvient à donner un souffle à l’endroit qui lui a été proposé – pour ne pas dire soumis. C’est d’ailleurs grâce à la distance avec laquelle il le traite qu’il y adhère finalement. »
Guillaume Belhomme, le son du grisli.
grisli.canalblog.com/archives/2015/09/02/32568892.html
Et l’on imagine les murs, les bois, les peaux, les pierres, les déplacements.
Et l’on entend l’espace, les fracas, les silences, les murs, les bois, les peaux, les cymbales lancées à même le sol, les poussières, les cercles parcourus, les grincements-grognements, les drones, les pierres, les pas.
Et c’est très beau, très singulier. C’est la vérité du moment. C’est ce qui se passe précisément maintenant et ne se passera pas demain.
Et c’était Quentin Conrate, ses murs (ceux de la Coopérative de Montolieu plutôt) et sa batterie incomplète. Et au risque de me répéter : c’était très beau.
Luc BOUQUET, Improjazz,
sites.google.com/site/improjazzmag/home/chro201601
« Quentin Conrate joue d’un set de batterie incomplet et aussi avec les murs de la pièce où il se trouvait ce 27 juillet 2014. Une exploration in situ qui met l’accent sur une densité sonore et sa projection dans l’espace. À découvrir ! »
Jérôme Noetinger/Metamkine